Depuis 2015, le Cercle Chantereyne de la Base de Défense de Cherbourg (Marine Nationale) présente une exposition photographique à destination des personnels et de leurs familles. Ce Mois de la Photographie un peu singulier est né de notre rencontre avec Franck Letourneur et Dominique Launay, respectivement Médecin en Chef de la Base de Défense et Directeur du Cercle Chantereyne de la Base de Défense. Année après année, nous écrivons avec l’équipe de Direction du Cercle Chantereyne une nouvelle page photographique et de belles histoires humaines.
Mois de la Photographie 2024 – Jérôme Houyvet

Jérôme HOUYVET
Formé à l’E.F.E.T. à Paris, sa première mission professionnelle de reportage était consacrée à la sécurité civile. Passionné de windsurf, il s’oriente vers la photographie maritime. Il séjourne plusieurs mois par an dans le Pacifique et ses images des plus grands windsurfers sont publiées dans le monde entier. Le reste du temps, il revient en Normandie photographier son petit coin de paradis. En 2003, il reçoit le prix « Jeune Talent » du festival international de la photographie de mer. Spécialisé en photographie aérienne à bord d’une aile motorisée, il pilote et photographie seul à bord.
« (R)évolutions nautiques »
Depuis le Marité, dernier terre-neuvier français, jusqu’au wingfoil, dernier né des sports de glisse, en passant par toutes les disciplines nautiques, l’homme ne cesse de faire évoluer ses supports nautiques. Surf, windsurf, bodyboard, voile légère, surfoil, stand-up paddle, voile traditionnelle ou la voile sportive ont marqué l’essor de bateaux toujours plus « high tech ».
Depuis plus de trente ans, Jérôme Houyvet, photographe professionnel, consacre son travail à l’univers marin et en particulier aux sports de glisse. De Barfleur (Normandie) à Maul (Hawaï) sa seconde maison, il a posé son regard sur presque toutes les mers du monde et autant de surfeurs, navigateurs et autres grands aventuriers des mers. Jérôme photographie tour à tour à bord d’un bateau, dans l’eau avec une simple paire de palmes et un caisson étanche, à bord d’un hélicoptère ou d’un paramoteur.

© Jérôme Houyvet / www.jeromehouyvet.com
Mois de la Photographie 2023 – Karine & Serge NOWAK
« Escale à Cherbourg »
Située sur les côtes de la Manche en Normandie, Cherbourg est la plus grande rade artificielle d’Europe, sans être le premier port de France ! Carrefour des cultures locales et internationales, le cœur de la ville bat au rythme des marées et des bateaux qui accostent ou appareillent dans le port. Le pont tournant est l’axe central autour duquel tourne l’horloge de la vie de la cité, les voitures cédant alors le passage aux bateaux lors de chaque ouverture. Même en centre ville, la vie avance et se retire : marée haute, marée basse, inlassablement…
Chaque navire est porteur d’histoires de marins et de légendes venues du bout du monde : l’arche de Noé, Ulysse et son Odyssée ou encore les voyages extraordinaires de Jules Verne. Le caractère industriel d’une ville portuaire est étroitement lié à cette interface entre terre et mer, entre ici et ailleurs, entre urbain et maritime.
Une ville est en perpétuel mouvement. Elle se transforme, évolue, s’adapte aux besoins et aux modes de vie de ses habitants. Ces profonds changements ont conféré à certaines photographies une valeur historique, car ce qui a été photographié n’existe plus aujourd’hui. Notre approche photographique a été principalement documentaire, même si « Escale à Cherbourg » s’est construit comme un tableau, par petites touches. Durant plus d’une décennie, nous avons photographié les lumières, les ombres, les ambiances et les visages, pour capter ce fragile lien qui unit notre existence à notre environnement. Image après image, c’est finalement presque un portrait qui se dessine, révélant l’âme de la cité portuaire dans une alchimie mêlant force, mélancolie, poésie et espoir.

© Karine Nowak / www.karine-nowak.com
Mois de la Photographie 2022 – Karine & Serge Nowak
« Trident d’Or »
Le concours culinaire militaire « Trident d’Or » est organisé tous les deux ans par le Commissariat des Armées. Il comporte une épreuve de sélections à l’École des Fourriers de Querqueville et une épreuve finale à l’Institut Paul Bocuse de Lyon. Le binôme gagnant participera à la finale internationale du concours interalliée OTAN à Fort-Lee aux États-Unis.
Chaque équipe participante est composée d’un binôme Cuisinier/Commis. Ils créent les recettes pour un menu complet pour six personnes en suivant un thème imposé. Le prix de revient global ne doit pas excéder 3,50 € hors taxes, afin de rester en adéquation avec les possibilités budgétaires actuellement accordées aux responsables des restaurants du Ministère des Armées.
Le thème imposé comporte une entrée déclinée autour de la coquille Saint-Jacques, un plat végétarien, puis un dessert libre à base de pommes. L’ingrédient « fil rouge » à intégrer tout au long du menu est le chocolat. Les participants sont évalués selon les critères de la loi ÉGALIM : provenance locale des produits, intégration d’au moins 50% de produits issus de l’agriculture biologique, zéro déchet… L’épreuve dure 4h30 et chaque étape est chronométrée.
Le Jury technique et le Jury dégustation sont composés de membres de l’État-Major, de Chefs Cuisiniers étoilés et de Meilleurs Ouvriers de France.

© Karine Nowak / www.karine-nowak.com
Mois de la Photographie 2021 – Pierre Soissons

Pierre SOISSONS
Né en région parisienne, Pierre Soissons s’intéresse très jeune à la photographie. En 1980, il ouvre une petite boutique à Montsalvy et tombe amoureux des paysages de l’Aubrac et des montagnes du Cantal. Il acquiert un Fuji 6-17 grâce auquel il crée et de commercialise des cartes postales panoramiques particulièrement novatrices en Auvergne. Suite à sa rencontre avec Laurence Adnet, ils ont créé la maison d’édition « Quelque part sur Terre » ainsi qu’une galerie photographique à Aurillac.
« Pays, paysans du Cantal »
« Pays, paysans du Cantal » nous invite à voyager dans les lumières de l’Aubrac et les montagnes d’Auvergne. Pierre Soissons est particulièrement sensible aux thèmes liés à la ruralité. Il ne peut concevoir ses prises de vues sans un ciel tourmenté, audacieux et orageux. Pour lui, la montagne du Cantal est une vraie montagne. Elle a du talent. Elle possède une âme. C’est une montagne vivante.
Il est allé à la rencontre des paysans et montagnards afin de réaliser des portraits en noir et blanc de celles et ceux qui consacrent leur vie à la fabrication de l’un des plus célèbres fromages d’Auvergne, le Salers. D’une traite à l’autre, dans l’encre blanche du lait, ils écrivent leur histoire : la même histoire racontée par chacun, inlassablement…
Plus qu’un métier, leur vie se façonne, s’affine entre leurs mains, de génération en génération. Ils perpétuent les gestes des anciens et espèrent à leur tour transmettre ce savoir ancestral à leurs enfants. Les contraintes de travail et les longues heures de labeur ont paradoxalement pour tous ces agriculteurs un goût de Liberté : celle de vivre au rythme de la nature dans un paysage de toute beauté !

© Pierre Soissons / www.surterre.com
Mois de la Photographie 2020 – Karine Nowak
« Bleu infini »
Bleu Infini est une évocation contemplative du littoral de Normandie. Ici plus qu’ailleurs, l’Histoire a façonné les paysages. C’est sur nos plages que le destin de l’Europe a basculé vers l’espoir et la liberté au matin du 6 Juin 1944. Les vestiges de ce jour-là nous rappellent quel en fut le prix en sacrifices humains. La mer résonne de toutes les passions humaines autant que de ses contradictions, capable d’exprimer le tumulte autant que la sérénité.
Aujourd’hui, nous profitons de la paix, du soleil, des loisirs ou des vacances au bord de la mer. Ces dernières années, les changements climatiques ont engendré des records d’ensoleillement dans la Manche. Le ciel et la mer y étaient alors intensément et anormalement bleu azur. J’ai photographié le bonheur, l’insouciance et la douceur de vivre, révélant le mirage de la connexion entre l’être humain et la nature.

© Karine Nowak / www.karine-nowak.com
Mois de la Photographie 2018 – Jérôme Houyvet

Jérôme HOUYVET
Formé à l’E.F.E.T. à Paris, sa première mission professionnelle de reportage était consacrée à la sécurité civile. Passionné de windsurf, il s’oriente vers la photographie maritime. Il séjourne plusieurs mois par an dans le Pacifique et ses images des plus grands windsurfers sont publiées dans le monde entier. Le reste du temps, il revient en Normandie photographier son petit coin de paradis. En 2003, il reçoit le prix « Jeune Talent » du festival international de la photographie de mer. Spécialisé en photographie aérienne à bord d’une aile motorisée, il pilote et photographie seul à bord.
« Vol au-dessus du littoral de Bretagne »
Mystérieuse, étincelante, escarpée sur ses caps ou accueillante autour de ses baies et ses plages, la Bretagne fascine le visiteur au premier regard. Entre ciel et ondes marines, un nuancier de bleus, d’émeraude, de turquoise et d’opaline s’expose dans un écrin de granite et de sable d’or. Ciel, mer et terre jouent à cache-cache au gré des vents, des marées et des saisons. Ici, des lagons improbables enlacent un hippocampe de roche et de sable. Là, chapelles et forteresses médiévales veillent jalousement sur les flots. Un géant semble avoir déposé des petits cailloux roses sur les eaux translucides.

© Jérôme Houyvet / www.jeromehouyvet.com
Mois de la Photographie 2017 – Hans Silvester

Hans SILVESTER
En 1955, jeune diplômé de l’école de photographie de Fribourg, il parcourt le monde en quête de reportages, puis il rejoint l’agence Rapho en 1965. Hans Silvester est l’un des membres fondateurs du magazine Géo. Son engagement militant l’a conduit à photographier les peuples et les lieux menacés par la pollution, les activités humaines ou les enjeux écologiques. Son œuvre est exposée dans le monde entier et il est l’auteur de nombreux ouvrages photographiques.
« Femmes et filles de la vallée de l’Omo »
Au sud de l’Éthiopie, deux peuples amis, les « Suma » et les « Mursi », rivalisent de créativité lorsqu’il s’agit de s’inspirer de la nature pour se parer de véritables œuvres végétales issues de leurs terres. L’origine de cette tradition est purement pratique car les peintures corporelles et les parures naturelles permettent de se protéger du soleil. Ce rituel s’apprend dès le plus jeune âge lorsque les mères peignent leurs bébés. Enfants et adolescents développent un véritable sens artistique, les corps devenant la matière première de ces véritables toiles de Maîtres. À l’aube de l’humanité, nos ancêtres utilisaient aussi des pigments naturels pour se parer autant que pour s’exprimer, marquant ainsi la naissance de l’Art. C’était l’idée initiale de Hans Silvester : photographier le berceau de l’humanité, partir sur les traces des premiers hommes, là où tout a commencé…

© Hans Silvester / www.gamma-rapho-expos.com/Photographes/Silvester-Hans
Mois de la Photographie 2016 – Alain Gualina

Alain GUALINA
Formé à la photographie à Paris auprès de Jean Pierre, Claudine Sudre et Denis Brihat, puis à l’École d’Art de Luminy, son parcours photographique est marquée par des expositions dans de nombreux musées et festivals tels que le Musée Georges Pompidou, la Bibliothèque Nationale ou les Rencontres Internationales de la Photographie D’Arles. Pendant près de quinze ans, son regard s’est inscrit autour de la problématique de l’eau, aboutissant en 2007 à l’édition d’un livre intitulé « Éloge de l’eau » aux éditions du Bec en l’air, préfacé par Danielle Mitterrand. Aujourd’hui, sa démarche artistique le ramène bien souvent encore sur les rives de la Méditerranée.
« Terres d’eaux et d’ailleurs »
Confronté très jeune aux allers-retours entre les deux rives de la Méditerranée, il m’était difficile de me considérer comme appartenant à l’une ou à l’autre. J’ai créé cette suite photographique en relisant l’Odyssée d’Homère. Mais de quel voyage s’agit-il ? Des aventures du héros, ou tout simplement de notre voyage à la poursuite d’un itinéraire, proposé par Homère et tant de fois remis en question ? Il s’agit pour moi d’établir un dialogue entre terre et mer, entre mythes et réalités, auquel vient s’ajouter par-delà le bégaiement des éléments, l’affranchissement vertigineux de la limite.
"Toi qui marche, il n'existe pas de chemin
Tout passe et tout reste,
Mais le propre de l'homme est de passer,
Passer en faisant des chemins,
Des chemins sur la mer...
Toi qui marches, il n'existe pas de chemin
Si ce n'est le sillage dans la mer..."
(Antonio Machado)

© Alain Gualina / www.alaingualina.fr
Mois de la Photographie 2015 – Alain Gualina

Alain GUALINA
Formé à la photographie à Paris auprès de Jean Pierre, Claudine Sudre et Denis Brihat, puis à l’École d’Art de Luminy, son parcours photographique est marquée par des expositions dans de nombreux musées et festivals tels que le Musée Georges Pompidou, la Bibliothèque Nationale ou les Rencontres Internationales de la Photographie D’Arles. Pendant près de quinze ans, son regard s’est inscrit autour de la problématique de l’eau, aboutissant en 2007 à l’édition d’un livre intitulé « Éloge de l’eau » aux éditions du Bec en l’air, préfacé par Danielle Mitterrand. Aujourd’hui, sa démarche artistique le ramène bien souvent encore sur les rives de la Méditerranée.
« Éloge de l’eau »
Pendant plus de dix ans, Alain Gualina a photographié l’eau au plus près de sa fascinante et fragile nature. Il a parcouru le monde entier pour capter la poésie d’une ressource en grand danger, entre pureté et pollution. Avec simplicité, à travers des images universelles, il démontre que l’eau demeure la première préoccupation quotidienne d’une partie des habitants de la planète, tandis que d’autres n’ont même plus conscience de sa rareté et en font un usage excessif. Un constat engagé sur une question devenue situation d’urgence, que le regard d’Alain Gualina transforme ici en éloge humaniste.

© Alain Gualina / www.alaingualina.fr
.